Brownfields mobilise 100 millions pour reconvertir les friches polluées

Catégorie : News
Publié le : 10 oct. 2014

Cette société d’ingénierie agit en tant qu’investisseur sur les zones polluées, qu’elle acquiert, nettoie et aménage, pour mieux les revendre.

De l’usine désaffectée à la station-service abandonnée, il existe au moins 300.000 friches en France, dont plus de 4.000 présentant une pollution avérée susceptible d’engendrer des risques sanitaires pour les populations à proximité. « Et cet inventaire est incomplet », estime Patrick Viterbo, co-fondateur de Brownfields, opérateur privé de reconversion de ces friches. Pour l’entrepreneur, c’est sur ces vestiges industriels que les agglomérations peuvent désormais trouver l’espace de leur expansion, au lieu d’aller grignoter les surfaces rurales.Fondé en 2006, Brownfields intervient comme investisseur de moyen terme en acquérant des domaines désaffectés, le temps d’assurer leur dépollution (sols, amiante…) et leur reconversion, pour finalement les revendre. Cette approche intégrée, clefs en main, en lien avec les documents d’urbanisme, permet de mener de telles opérations relativement rapidement, pour le compte d’industriels ou de collectivités.

Doubler la mise

En huit ans, Brownfields a ainsi traité une vingtaine de fonciers, reconvertissant 45 hectares, entraînant la création de 3.000 logements et de 100.000 mètres carrés de surfaces d’activité. Parmi les opérations emblématiques figure celle de l’ancienne usine General Motors de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), reconvertie en plate-forme industrielle courrier pour La Poste. L’opération a été menée en dix-huit mois seulement. Il a fallu désamianter, dépolluer, démolir l’existant, réaliser des voiries et construire un bâtiment de 23.000 mètres carrés pour La Poste, auquel s’ajoutent des locaux d’entreprises, avec un opérateur partenaire. Le site emploie désormais 600 personnes.Et Brownfields veut doubler la mise. D’ici à la fin de l’année, l’entreprise entend lever 100 millions d’euros (78 millions déjà assurés) auprès d’une quinzaine d’investisseurs institutionnels, dont la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Caisse des Dépôts, afin de constituer un nouveau fonds d’investissement. Par effet de levier, cela permettrait d’engager 200 millions d’investissement.Plusieurs dossiers sont déjà à l’étude dont une ancienne centrale à bitume de Shell, près d’Avignon. Brownfields propose aussi ses services sur l’ex-raffinerie de Petroplus, près de Strasbourg. Pour Patrick Viterbo, la nouvelle loi Alur, adoptée le 24 mars 2014, offre un nouveau cadre propice à son activité. « Elle apporte davantage de clarté, en permettant à tout vendeur et à tout acheteur d’avoir connaissance des problématiques de pollution des sols », indique le dirigeant. L’arrêté préfectoral pourra désormais également être pris au profit d’opérateurs spécialisés dont nous sommes. ».

 

 

Source : www.lesechos.fr

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