L’usine Coquant de Wahagnies va-t-elle devenir une friche industrielle comme une autre ?

Catégorie : News
Publié le : 27 août 2014

Une partie de ses locaux avait été saccagée en novembre dernier : suite à un barbecue arrosé, quelques salariés et des individus extérieurs s’en étaient pris aux bureaux de leur ex-employeur, SOCOM. Ils reprochaient au groupe financier d’avoir bradé leur savoir-faire, après que le site a été placé en liquidation judiciaire. Depuis, l’usine Coquant n’a presque pas changé.

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Des armoires éventrées, des bureaux saccagés, des chaises jetées à travers les fenêtres : le soir de sa fermeture pour liquidation judiciaire, le 15 novembre, l’usine Coquant faisait peine à voir. Dire que, quelques années plus tôt, elle excellait encore dans la chaudronnerie de grande dimension. De l’avis des salariés, tout a basculé en 2007, après le rachat de Coquant par SOCOM Metallurgy, groupe d’investissement spécialisé dans la fabrication d’équipements industriels complexes. « On avait un beau carnet de commandes, mais on nous a obligés à travailler à la va-vite, dans un domaine où l’erreur peut avoir de graves conséquences », expliquait à l’époque un salarié. Depuis, une autre entreprise rachetée par SOCOM a mis la clé sous la porte : OBLED SACSUM à Valenciennes.

Sur le site de Wahagnies, après le méchoui d’adieu qui a mal tourné, rien n’a changé ou presque. Plusieurs fenêtres cassées ont été remplacées, et les tags incendiaires envers SOCOM ont été effacés. Les auteurs des dégradations n’ont pas été poursuivis en justice.

L’accès à l’intérieur de l’usine est encore sécurisé mais, selon un ancien salarié, une incursion pourrait se révéler dangereuse : « Une personne qui soulèverait une mauvaise plaque pourrait tomber dans des bacs de rétention d’eau très profonds ».

Avant sa fermeture, l’usine était louée à Immobilière Coquant, une société qui dépendait des héritiers du fondateur, et dont le numéro de téléphone semble aujourd’hui inactif. Jean-Marie Ruant explique que, quand il était encore maire de la commune, « des personnes étaient intéressées pour reprendre les locaux ». L’ancien édile ajoute qu’il a alors veillé à ce le PLU ne soit pas modifié : des promoteurs immobiliers s’étaient intéressés au site. Mais, suite aux élections de mars, Jean-Marie Ruant a laissé les commandes de la municipalité à Vincent Mahieu. Le nouveau maire se préoccupe-t-il aussi du dossier ? En tout cas, il n’a pas souhaité répondre à nos nombreuses sollicitations ces dernières semaines.

 

Source : www.lavoixdunord.fr

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