Certaines sont à l'abandon, d'autres sont en vente. Les friches sont la désolation du voisinage et le terrain de jeu des tagueurs. Voyage au coeur d'un passé industriel.
La friche industrielle est un terrain qui était occupé par une entreprise, mais qui est à l'abandon ou sans activité depuis longtemps. L'agglomération de Laval concentre quelques friches de ce type. Elles témoignent de l'arrêt de certaines activités (comme la cimenterie Bonna Sabla ou le départ du 42e Régiment) ou leur déplacement (Mann + Hummel ou Belleteste). Mais certaines friches ont disparu, comme celle de la gare avec les bâtiments Sernam qui ont été abattus en début d'année.
Bonna Sabla
Situé dans la zone des Touches, le groupe Bonna Sabla a fermé son site lavallois, zone des Touches, à l’automne 2011. Cette cimenterie fabriquait des bordures et des regards d’assainissement. Et faisait travailler quarante salariés. Trente et un d’entre-eux ont perdu leur travail lors de cette fermeture. Depuis, il reste un vaste espace, avec des hangars et des silos hors d’âge
Belleteste
Il s’agit sans doute de la plus importante friche industrielle de la ville. Ces anciens bâtiments appartenaient à l’entreprise Belleteste, originaire d’Orléans et spécialisée dans la confection de coton. Dans les années 1960, la ville de Laval se chargera de faire construire les bâtiments, qui seront mis ensuiteen location-vente à la société. Elle fabriquera des chemises en coton et en nylon.
Dans les années 1970, 225 ouvrières travailleront dans cette usine. Elle se spécialisera ensuite dans la confection de prêt-à-porter, sous le nom de Belleteste-Concorde. Avant de déménager à Argentré, dans la zone artisanale de La Carie sous le nom de Société nouvelle Concorde.
Ancienne station
Avenue des Trappistines, un petit bâtiment est très visité par les tagueurs et les colleurs d’affiche de cirques. Il s’agit d’une = ancienne station essence, abandonnée depuis des années. Il semble que sa désaffection pose problème comme de nombreux garages qui ont fermé. En raison de la présence de cuves et du coût de la dépollution.
42e régiment
Les anciens garages de l’École supérieure et d’application des transmissions du 42e régiment. Dans ce vaste domaine abandonné par l’armée en 2011, les friches sont encore nombreuses. Comme les anciens terrains de football.
STMP
C’est sur ce terrain vague retourné à la nature, dans le quartier du Point du jour, impasse d’Angers, que se tenait la STMP, Société de transformation de matières plastiques, créée en 1964 par Jean Héaumé. L’activité va rapidement s’orienter vers les appareils ménagers, puis vers la sous-traitance automobile.
En 1979, le groupe Solvay s’associe avec le Mayennais au sein d’une filiale commune. La STMP est définitivement intégrée au groupe en 1996. L’entreprise lavalloise compte alors 625 salariés. Devenue ensuite Mann + Hummel, l’usine déménagera dans la zone industrielle de Louverné, en 2007. Quant aux anciens ateliers, ils ont été rasés en janvier 2012.
Coût de l’opération : 590 000 €. À l’époque, l’Agglomération de Laval voulait céder ce terrain à un promoteur afin qu’il soit transformé en zone d’habitation.